Je regarde ma montre, attends ma cigarette, avec impatience, en même temps sans impatience. En vérité, je ne déteste pas cet état-là, de suspension, d'attente, fait de légère fièvre et de menue tension, où je me laisse aller, regarde le faîte des arbres par la fenêtre secoué par les moteurs de l'autoroute et les vrilles pépies des volatiles, laisse venir à moi les pensées, de droite et de gauche, et de devant parfois aussi, desquelles je prélèverai celles qui, futiles ou graves, viendront agrémenter et ornementer les lignes de ces pages. (En vain...)