Il y a une heure, je faisais un peu de ménage dans ma boutique, ai retapé des étagères, resserré. Un dos a attiré mon œil : AMOZ, c’était l’étagère des U… Je l’ai tiré, ai considéré la couverture : « Tours de clef noir urbain, Claude Amoz » ; puis le dos : « Noir urbain Claude Amoz Tours de clef ». Comment ai-je pu croire un seul instant qu’urbain était le nom de l’auteur – et donc noir son prénom ? Je n’en revenais pas (mais ça m’était déjà arrivé à deux ou trois reprises, classer le livre selon le titre et non le nom de l’auteur). Je l’ai feuilleté. C’est une plaquette d’une centaine de pages aux éditions Autrement, accompagné de photographies. En quatrième de couverture, je lis : « Un lieu, un auteur, une photographe, une fiction : le grand roman noir de la ville d’aujourd’hui ». (Pourquoi une photographe ? Et pas d’autrices ?) Il vient de chez Pêle-Mêle. Je suis descendu au petit salon, l’ai lu d’une traite. Pas déplaisant, mais rien d’extraordinaire (et typo un peu fantaisiste). C’est mon premier livre de mai… Une note, p. 26 : « Lucky Strike » (les cigarettes), la « grêve heureuse »… Non : coup de chance (mais ça peut aussi se traduire par « grève heureuse », pourquoi pas – mais, en l’occurrence, c’est hors contexte.)… Je suis un peu mou, mes lombes ne vont pas trop mal ; beaucoup mieux qu’hier à la même heure, en tout cas… (Je constate que j’ai deux livres de lui – Amoz – dans ma boutique…)

 

1er mai 2020