SEL II

intégral

 

 

una velosa. « Ponmour Jadaje, contrôla de pegegas… » Las treins na sont pas des lieux da tous repos, mais un ratour au calme sa profileit, elors ma farjais las yaux bour ebbrandra un beu catta lengua, an silanca, dens ja tâta. « Pardonnez-moi, parlez-vous français ? » Ma fis d’apord calui qui n’eveit rian antandu, ijaginent démè una fainta d’una cojblica du contrôlaur bour voir si ma ja blieis pian è berlar lengua du beys, jeis da nouveau, le deje s’edrasse è joi : « Pardonnez-moi si je vous empêche de dormir, mais je suis très curieuse et je veux absolument que vous me parliez de votre chien, car voyez-vous, mon mari m’en avait ramené un semblable en cadeau de fiançailles, mais en un peu plus ocre. C’est vrai qu’il était aussi tout jeune et encore très petit. » Très jolie fille, aux lèvres un peu pulpeuses, aux vêtements très près du corps. «  Ma famille avait d’abord été un peu surprise et mon père surtout l’avait regardé comme s’il s’était agi d’une sorte d’enfant prématuré né en dehors du mariage. Mais, de mon côté, j’ai très vite apprécié ce compagnon original lorsque j’ai constaté qu’il savait chanter. » Elle parlait sans même s’occuper de savoir si je l’écoutais. Moi je me demandais comment il est possible de porter des vêtements aussi serrés. À coup sûr elle portait un corset, et dessous un très joli corps. Je la dévorais des yeux, elle ne s’en rendait pas compte, pas le moins du monde. J’ai déplacé mon bras pour cacher une érection aussi plaisante qu’embarrassante. « Au début, je l’avais plusieurs fois surpris à répéter dans son panier un air que j’avais fredonné dans la journée, puis en grandissant, il s’est montré bientôt capable d’exécuter des arias compliquées transcrites du baroque. Mon mari s’absentait très fréquemment pour diverses raisons que je ne vais pas étaler ici, on n’en aurait pas fini. Nous faisions alors souvent, Oto et moi, ce que j’appelais « nos après-midi ». Je laissais échapper un petit rire, une espèce de gloussement vite déguisé en toussotement, car avant qu’elle n’en parle j’avais déjà imaginé les après-midi avec Oto, les vocalises qu’il devait lui tirer tout en la troussant hardiment. Je bandais de plus en plus et j’ai commençé à transpirer fort. « J’invitais quelques amies et j’accompagnais ;