Ce serait un parallèle musical au précédent romanesque : une année civile durant, « pas une nuit sans une notte », et à chaque être du jour son son, qui portera son nom. Le projet se met en place le 5 janvier 1993. Ce n’est pourtant qu’en date du 11 janvier, chaque jour jusqu’alors ayant été honoré par une pièce, que l’idée de l’association avec La rue V. naît. Mais les choses allant, le projet change de direction et de visage, et les pièces musicales, gardant néanmoins quelque lien avec les textes, ne serait-ce que par le titre qui leur est commun, prennent leur autonomie.

Au départ, les pièces sont improvisées et directement enregistrées sur bande magnétique à partir du matériel et des instruments dont il dispose. Le 9 avril marque la fin de cette période. Le jour suivant, débute celle des partitions avec la pièce pour piano intitulée Pâques. Elle s’achève le 25 juillet avec Jacques le Majeur, de même pour piano, date à laquelle, épuisé, vidé, à bout de ressources, il arrêtera tout.

C’est cette date butoir qui marque la fin de l’opéra né de l’assemblage de ces prises et de ces textes, mais aussi de la totalité des journals écrits entre le 10 avril 1990 et le 25 juillet 1995, tranche de l’histoire de sa vie à Billy avant son retour dans la ville. La ville où aura lieu le premier enregistrement, Justin, en date du 20 juin 1995.

Le Journal musical sous sa forme sonore, donc audible, est en voie d’achèvement ; l’opéra est en cours d’écriture. C’est du moins ce qu’il prétend...                                                     

Gabriel Décembre, le 31 décembre 2006

*