Nous sortons de l’hôtel, j’allume une cigarette, Éléonore traverse pour se diriger vers l’entrée de l’Hungarian Hôtel. Il n’y aucune lumière aux étages, tous les volets sont fermés, mais le rez-de-chaussée est éclairé. Elle me propose d’y aller manger. Je tique, dis que c’est fermé. Elle gravit néanmoins les marches, entre. Je reste à l’extérieur avec ma cigarette, la vois passer avec une jeune dame en direction de l’extrémité de l’hôtel où, nous l’avons déjà constaté, se trouve la salle de restaurant. Il se passe cinq à six minutes avant qu’elle réapparaisse, me fasse signe. J’entre. Accompagnés de la jeune dame, réceptionniste, nous allons au bar, y nous prenons un spritz. Éléonore m’explique que l’hôtel avait été fermé pour rénovation, qu’il vient tout juste de rouvrir, le restaurant ne sera pas ouvert avant mars prochain. La chambre est entre deux et trois cents euros en pleine saison, mais en ce moment, on peut en avoir une pour quatre-vingt. Nous échangeons quelques mots avec la jeune dame, puis allons finir notre verre dans deux clubs de la petite pièce attenante. L’ensemble, art nouveau sobre, est assez somptueux. Durant le temps que nous resterons, nous ne verrons que la jeune dame. L’hôtel est probablement vide...