Si nous avions été à Tourbe, j’aurais écrit « le temps est épouvantable » ; ici, j’écris « il fait merveilleusement moche ». C’était ce matin, le ciel était au ras de nos têtes, il pleuvait, faisait du vent. Depuis, ça s’est dégagé, il ne pleut plus – mais il fait toujours autant de vent. En profitent les surfeurs à voile, une vingtaine en train de glisser sur les crêtes du côté de Frelinhoeke. Je les ai observés aux jumelles, l’un d’eux très proche. C’est impressionnant. « Je ne pense pas que je pourrais faire ça », ai-je dit à Éléonore en me massant les genoux. « Moi non plus ! » Elle s’est approchée, nous nous sommes embrassés… Elle est à « sa » table (finalement elle nous plaît), je suis à la « mienne », dans la cuisine, face à la mer. Nous revenons d’une virée de près de cinq heures, Emmaüs (une trentaine de livres), le magasin de meubles pour rendre le fauteuil bancal, un autre de bricolage où elle voulait jeter un œil et ce magasin de tout et de rien d’où nous sommes sortis avec quelques bricoles, notamment deux DVD, Une fille et des fusils, énigmatique film de Lelouch de 1965, et Desert Moon de Shinji (je me demande quand je vais regarder cela)… (Hier après-midi, nous étions allés chercher les deux fauteuils bleus commandés en décembre – notre cadeau de Noël. Nous nous étions aperçus, au retour, que l’un était bancal et déformé. Nous l’avions rapporté. Il fallait de nouveau attendre deux mois pour avoir l’équivalent ; nous y avons renoncé…