Ils ont parlé de tout et de rien ; surtout de tout. Littérature, écrits, amours passées, stratégies littéraires, tactiques d’écriture, art des litres et des ratures. GG a appris avec bonheur et soulagement que JSR n’avait en rien renoncé, qu’un désemploiement n’était pas de ces entreprises susceptibles de modifier en quoi que ce soit la marche d’un prince, que son silence d’écriture n’était qu’un masque habile à la préparation d’un dictionnaire, d’un recueil de nouvelles et un autre de « poésie » (tous deux revendiquent tacitement les guillemets). « J’aurais dû m’en douter », se serait exclamé à un moment donné GG. Ils en ont amplement devisé par la suite, de retour au domaine, au son de lointaines et non inactuelles musiques, en compagnie d’une vieille prune d’Ente (à en croire GG elle ne valait pas celle miraculeuse de Souillac des Jeunes Troupes, quoique d’excellente facture) ; y ont été conviés Julien et Georges P. Brigitte, Jean et Jean-Marc ne furent pas omis, ni Henri-Georges qu’à un moment donné GG a confondu, à la silencieuse désapprobation de JSR, avec Yves. Ils se sont quittés à l’aube en se félicitant que cette occurrence leur ait permis de constater que rien n’avait changé. (GG a cru bon de ne pas signaler à JSR qu’il lui avait déjà raconté l’histoire de l’Alsacien œnologue...)