J’avais passé le midi à imprimer la totalité des textes dont Éléonore m’avait remis le dossier avant son départ. Je n’y ai pas jeté un œil, me suis contenté de les poser retournés avant de leur apposer au dos leur numéro. J’ai glissé le tout dans une enveloppe avec le calendrier, posé le tout sur la table de verre du séjour. J’avais de même descendu le matériel à son car il n’était guère imaginable que tout cela ne soit pas fixé. Campari dans le jardin, Éléonore est rentrée, nous nous mettons à table. Le poulet en croûte de sel accompagné de carottes et oignons au vin blanc était délicieux ; le gâteau au chocolat au beurre salé ne l’était pas moins malgré la sauce pas du tout anglaise que j’avais ratée. Il n’était pas loin de minuit lorsque nous avons décidé d’aller nous installer dans le séjour. J’installe le micro, extirpe les feuillets de leur enveloppe, les répartis. Nous sommes prêts. Innocent commence. Le reste, je pense, appartient à l’enregistrement...