Pour une tentative d’écriture à la main, de nouveau, sur ce carnet, acheté à la Belette de la galerie en ce jour moite à trois jours de mon jour de naissance, au stylo à bille, qui plus est… Fondant, café, verre d’eau, cendrier. Je passe la porte, on me sourit, on actionne la machine à café, on sort le plateau, y pose les susdits, sourire de nouveau. Je m’assois, me frotte les yeux, accès de fatigue, comme à l’ordinaire, à cette heure-ci. Je pose mon exemplaire de L’Immonde, avale le fondant, une gorgée d’eau, puis de café ; étui à cigarettes, cigarette, j’allume ; déplie mon journal (non, le journal). Aujourd’hui, j’inaugure ce carnet après m’être arrêté à la page 6 sur un article consacré au Japon : « Les autorités japonaises renforcent la surveillance de la minorité nord-coréenne ». Je ne l’ai pas encore lu. Gorgée, eau, café, bouffée. En face, chez Internetcity, un gros tient un laptop à bras-le-corps, regarde l’écran comme s’il s’agissait d’un miroir (c’est un miroir)...